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De l'école pour les déplacés internes...

SMAE 2025 : l'Ouest préoccupé pour les enfants déplacés internes


Pour cette année, les Coordinations régionales du CEFAN pour l’Ouest, le Littoral, le Nord-ouest et le Sud-Ouest ont conduit de nombreuses activités à l’occasion de la Semaine Mondiale d’Action pour l’éducation, en mettant l’accent sur les problèmes renco


La Semaine Mondiale d’Action pour l’Education (SMAE) 2025 a été accueillie à Bafoussam par la Coordination régionale du CEFAN pour l’Ouest. Elle a vu la participation des coordinations régionales sœurs du Littoral, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Trois types d’activités ont structuré l’événement tout au long des deux semaines occupées : descentes dans les établissements scolaires, crochet médiatique, et atelier de développement des compétences.

Les descentes dans les établissements scolaires se sont déroulées sous la houlette du chargé du plaidoyer et de la communication du CEFAN-Ouest, Valery Touko (SNAES) en vue de réaliser une enquête préliminaire pour identifier les déplacés internes dans les lycées bilingues de Ngouache et de Toket II. Une campagne de sensibilisation sur le concept de l’éducation en situation d’urgence (ESU) a également eu lieu. Environ 100 jeunes, 10 enseignants et 5 partenaires ont été imprégnés du concept en termes de définition, des difficultés rencontrées et des pistes de solution pour rendre la budgétisation des études des personnes en crise une réalité dans les plans directeurs de développements des communes et des régions.

Un crochet médiatique effectué par Dr Albert Etienne Temkeng, Chargé régional des programmes, qui était accompagné d’Olivier Tankeu, Chargé des programmes au CEFAN national leur a permis d’éclairer la lanterne du public sur le concept « éducation en situation d’urgence », ainsi que sur la nécessité d’une systématisation de la budgétisation dans une société précaire susceptible d’être victime de catastrophes.

Un séminaire a par la suite réuni l’équipe des facilitateurs face à des enseignants et des organisations de la société civile de l’éducation autour de la thématique de l’ESU. Trois présentations ont meublé cet atelier. L’une, pour rappeler l’historique, les objectifs et les réalisations du CEFAN, cet acteur multi secteurs, devenu depuis 2024 organisation non gouvernementale reconnue par le gouvernement camerounais, et qui initie des plaidoyers après des recherches basées sur les évidences.

La deuxième a permis, à travers des images et des questions-guides, de présenter l’importance de l’ESU dans l’humanitaire en des points saillants tels que : sauver des vies en cultivant la santé mentale (l’espoir, la résilience), prévenir les futures vulnérabilités afin qu’elles deviennent des agents de changements pour leurs communautés, assurer un sentiment de normalité en promouvant la continuité de l’apprentissage et de l’espoir tenant compte des spécificités du genre et des vrais besoins.

Enfin, la troisième présentation a rappelé que l’ESU n’est pas suffisamment encadrée sur le plan juridique au Cameroun. Elle a surtout abordé la problématique du financement et de la budgétisation, en rappelant que l’ESU arrive après une crise voire une catastrophe, qu’elle soit naturelle ou humaine. Aussi, des financements multiformes doivent se mettre sur pied systématiquement et durablement, d’où la nécessité de bâtir des partenariats, multilatéraux avec des organisations telles que l’UNICEF, l’UNESCO, la Banque mondiale ou Oxfam, mais aussi des partenaires bilatéraux ou nationaux à travers des plans nationaux d’urgence, communaux ou régionaux.