La revue des projets à financements extérieurs du ministère de l’Education de Base a permis de scruter l’impact des ressources mises à disposition pour des projets de construction d’infrastructures scolaires, le recrutement d’enseignants, la digitalisatio
Présidée par le ministre de l’Education de Base, Laurent Serge Etoundi Ngoa, la revue conjointe des projets à financements extérieures a eu lieu à Yaoundé, avec la participation de nombreux acteurs au développement international, des responsables de la Banque mondiale, de l’UNICEF, de l’UNESCO, du Programme alimentaire mondiale (PAM), de l’Agence française de développement (AFD), du Fonds spécial d'équipement et d'intervention intercommunale (FEICOM), ainsi que des organisations de la société civile comme la Cameroon Education For All Network (CEFAN).
Cette réunion avec différents acteurs du financement extérieur dans le sous-secteur de l'éducation de base a permis de faire le suivi des appuis financiers passés et en cours ; d’évaluer les résultats obtenus ; et de convenir d'une feuille de route consensuelle pour un suivi rigoureux de l’utilisation des ressources. L'atelier a également été l’occasion de promouvoir une meilleure coordination entre le gouvernement, les partenaires techniques et financiers, et les autres parties prenantes pour garantir une gestion plus efficace et une plus grande transparence des financements dans le secteur de l'éducation.
En somme, il a été question d’optimiser l’impact des ressources mobilisées pour le développement local du système éducatif au Cameroun. « Il ne s’agit pas de l’argent donné gratuitement au Cameroun. En dehors du Partenariat Mondial pour l’Education (PME) qui fait des donations, les autres bailleurs nous font du crédit. Cette revue est surtout orientée vers de nouvelles solutions pour mieux encadrer nos 6 millions d’élèves du primaire », a d’ailleurs précisé Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa.
Des résultats, mais…
Au ministère de l’Education de Base, on se satisfait des résultats obtenus grâce à ces appuis techniques et financiers. Le gouvernement en veut pour preuve la distribution de plus de 7 millions de manuels scolaires par la Banque mondiale entre 2020 et 2023 ; la création de quatre chaires universitaires dans les domaines de l'éducation, de l'inclusion et des droits d'auteurs de 2022 à 2025 avec l'UNESCO ; la mise en place, depuis 2022, d'un programme de cantines scolaires à base de produits locaux avec le PAM ; ou encore la construction de 1 533 salles de classe à travers le projet « Don Japonais ».
Sauf que, comme l’ont relevé les participants à cette revue des projets à financements extérieurs, le compte reste encore loin pour une éducation de qualité, selon les exigences de l’Objectif de développement durable n°4. Le système éducatif camerounais reste en effet confronté à de nombreuses contraintes structurelles qui impactent négativement la qualité des enseignements donnés aux enfants. L’un des principaux défis étant l’insuffisance des financements de l’éducation par l’Etat du Cameroun qui, depuis plusieurs années, n’arrive pas à réserver 20% de son budget annuel à ce secteur. Par ailleurs, l’offre en infrastructures est insuffisante, avec des zones où elles n’existent quasiment pas. Le pays est aussi confronté à l’insuffisance des ressources humaines, lesquelles sont inégalement réparties sur le territoire national.